Q &A WITH DOCTOR BASIK | Jewish General Hospital Foundation

ENTREVUE AVEC LE DR BASIK

Aujourd'hui, c'est le dernier jour du Mois de la sensibilisation au cancer du sein. Chaque année, le mois d'octobre est un mois important pour tous ceux et celles qui déploient des efforts considérables pour éradiquer le cancer du sein. Cette année, ce mois a été très particulier, car nous avons dû composer avec la COVID-19. Depuis le début de la pandémie, le quotidien de tous a changé énormément.

Pour les personnes qui vivent avec le cancer du sein et un système immunitaire affaibli, la menace du coronavirus a été encore plus déstabilisante. La pandémie a eu une incidence sur tous les aspects de leur vie. Le dépistage, le diagnostic, les traitements, les suivis médicaux, les recherches vitales menées par les professionnels de la santé — tout a été chamboulé.

La recherche sur les maladies chroniques est plus importante que jamais. Dans cette entrevue, le Dr Mark Basik, chercheur à l'Institut Lady Davis et professeur adjoint aux départements de chirurgie et d'oncologie de l'Université McGill, nous explique pourquoi.

Q : QUELS IMPACTS LA COVID-19 A-T-ELLE EU SUR LES PATIENTS ATTEINTS DE CANCER DU SEIN ? COMMENT SONT-ILS AFFECTÉS PAR LES SYMPTÔMES DU CORONAVIRUS ?

Dr Mark Basik : Les patients atteints du cancer qui reçoivent des traitements de chimiothérapie ont un risque plus élevé d'attraper la COVID-19. Les traitements affaiblissent leur système immunitaire, ce qui les empêche de combattre le virus. De plus, les patients atteints du cancer peuvent présenter des symptômes qui s'apparentent à ceux de la COVID-19, notamment la toux, ce qui rend la tâche difficile pour le personnel médical, car ils doivent déterminer s'il s'agit d'un cancer ou de symptômes liés à COVID-19.

Q : QUELS SONT LES IMPACTS DE LA COVID-19 SUR LA RECHERCHE SUR LE CANCER DU SEIN ?

Dr Mark Basik : La fermeture de l'institut de recherche pendant trois mois a occasionné un retard dans nos expériences en laboratoire. Toutes les expériences ont été suspendues pendant cette période. Nous avons également pris du retard dans nos projets cliniques, car nous n'avons pas pu recruter de patients pour nos études (comme les essais de nouveaux médicaments, la mise au point de nouveaux tests sanguins, etc.).

Q : COMMENT POURSUIVEZ-VOUS LA RECHERCHE SUR LE TRAITEMENT DU CANCER DU SEIN EN CETTE PÉRIODE DE PANDÉMIE ?

Dr Mark Basik : Nous avons élargi notre étude à d'autres hôpitaux, nous donnant ainsi la possibilité de recruter des patients en Ontario pour nos projets. Nous n'avons pu tester aucun nouveau médicament pour le cancer du sein depuis trois mois à la clinique. Nous avons seulement utilisé des médicaments qui présentaient un risque minimal dans ce contexte de COVID-19 (par exemple, en évitant les médicaments expérimentaux, potentiellement nocifs). Nous pouvons maintenant recruter des patients pour nos études, discuter avec eux de l'étude en question et leur demander de donner leur consentement par téléphone, ce qui n'était pas possible auparavant.

Q : QUELS SONT LES PROGRÈS LES PLUS RÉCENTS QUE VOUS AVEZ RÉALISÉS EN 2020 DANS VOS RECHERCHES ?

Dr Mark Basik : Nous disposons de données qui suggèrent de nouveaux traitements pour les types de cancer du sein agressifs. Nous avons découvert que si nous n'arrivons pas à trouver l'ADN des tumeurs dans le sang avant l'opération, la tumeur a moins de chances de revenir. Cela pourrait donc signifier pour le patient une réduction des traitements de chimiothérapie. Nous sommes en train de corroborer ces résultats chez de nouveaux patients.

Q : AVEC TOUT CE QUI S'EST PASSÉ EN 2020, QUELS SONT LES BESOINS LES PLUS PRESSANTS EN MATIÈRE DE RECHERCHE ?

Dr Mark Basik : Les besoins sont toujours les mêmes ; nous devons trouver de meilleurs traitements pour les cancers du sein agressifs, surtout pour le cancer du sein métastatique, et trouver des façons de mieux cibler les traitements pour qu'ils soient adaptés aux besoins du patient.

Q : COMMENT SONT UTILISÉS LES DONS DANS LE CADRE DE VOTRE RECHERCHE ?

Dr Mark Basik : Les dons nous aident à découvrir et à mettre à l'essai de nouveaux traitements ainsi qu'à tester des combinaisons de traitements pour traiter les cancers du sein agressifs en ayant recours à des modèles générés à partir des tumeurs des patients.

Alors que s'achève le mois de sensibilisation au cancer du sein, nous avons besoin maintenant plus que jamais de vos dons pour permettre au Dr Basik de continuer à mener ses recherches essentielles et à découvrir des traitements novateurs.