Dr. Andrea Joy Cohen Archives | Jewish General Hospital Foundation

De gauche à droite : Dr Zoë Thomas, programme de traitement de jour en psychiatrie adulte et programme de thérapie axée sur les traumatismes, Hôpital général juif ; Edward Wiltzer, président, JGH Corporation ; Susan Avon, directrice et secrétaire, Fondation Doggone ; Paul R. Marchand, directeur exécutif et président, Fondation Doggone ; Bill McLellan, directeur (décédé) ; Dr Karl Looper, psychiatre en chef, Hôpital général juif.

Paul Marchand, un catalyseur de changement transformateur via deux fondations familiales

« Pour donner au suivant, vous pouvez faire toutes sortes de bonnes actions. » Cette philosophie, qui a guidé Paul R. Marchand tout au long de sa vie personnelle et professionnelle, a souvent permis de transformer les choses — comme ce fut, entre autres, le cas à l’Hôpital général juif.

Retraité, M. Marchand se rappelle qu’il n’avait jamais tenu sa carrière en droit pour acquis — il était associé spécialisé en fiscalité, succession et fiducie pour le cabinet Byers Casgrain. « J’y suis un peu arrivé par hasard. » Cependant, cette carrière est devenue une passerelle vers les bonnes actions qui s’est étalée sur des décennies et qu’il poursuit aujourd’hui à titre de directeur exécutif de la Fondation Doggone et de la succession de la famille Vodstricil.

« Dans le premier cabinet où j’ai travaillé, j’ai eu la chance d’être encadré par un merveilleux mentor, Bill Stewart, qui était responsable des successions et des fiducies. Il est malheureusement décédé très jeune et j’ai alors fait de mon mieux pour le remplacer. Il était convaincu que ce n’était pas la réussite qui faisait le bonheur, mais plutôt l’aide qu’on apportait aux autres. Et qu’au bout du compte, cette façon de penser donnait un sens au travail, » se rappelle-t-il.

« Par ailleurs, puisque j’évoluais dans le secteur des successions, je ne me suis jamais considéré uniquement comme un homme de droit. J’avais plutôt l’impression d’aider les gens aussi bien dans la gestion de leur vie que dans celle de leur legs — en fait, j’avais l’impression d’aider à changer les choses. »

Voici un exemple parfait : Elspeth McConnell est la femme derrière la Fondation Doggone, que Paul Marchand a créée en son nom et qu’il administre. Devenue veuve à un jeune âge, Mme McConnell avait constitué une imposante collection d’œuvres d’art, dont la majorité fut seulement découverte quand Paul Marchand l’aida à passer de sa maison à une résidence pour personnes âgées. Ces œuvres — incluant un tableau de Jackson Pollack et de différents autres artistes de renom — combinées à des valeurs mobilières représentaient un patrimoine de plusieurs millions de dollars.

Femme de tête, Mme McConnell, sous l’influence de Paul Marchand, a accepté de destiner une partie de ses avoirs au secteur de la santé. Elle a alors choisi d’investir dans l’Hôpital général juif, car elle admirait l’établissement depuis que son regretté mari y avait été soigné dans les années 1970 — et qu’elle y avait remarqué les valeurs d’inclusion et d’ouverture en santé mentale qui le caractérisaient.

« La Fondation de l’Hôpital général juif, sous la gouverne du chef de la Psychiatrie, Dr Karl Looper, a largement contribué à la création du Centre de santé mentale et bien-être Elspeth McConnell, l’un des centres les plus avancés en son genre au Canada », affirme M. Marchand. The Elspeth McConnell Mental Health and Wellness Centre, one of the finest of its kind in Canada,” he states.

Pilotés par M. Marchand, les dons de la Fondation Doggone qui s’élèvent à plus de 4 millions de dollars ont permis l’ouverture du Centre à l’Hôpital général juif en 2019 ainsi que le déploiement d’autres initiatives vitales en santé mentale.

« Grâce à l’aide de la Fondation Doggone, nous avons mis en place le seul programme de thérapie holistique axé sur les traumatismes accessible dans le réseau public au Québec, explique Dr Looper. Ce programme est submergé de demandes en raison des besoins en ce domaine. »

De plus, le Centre de traitement de jour en santé mentale de l’HGJ est un haut-lieu des soins en santé mentale intensifs pour les patients en consultation externe — des soins d’une importance sans précédent pendant la pandémie. Les fonds servent également à soutenir le Centre d’excellence en psychiatrie gériatrique et permettent au département « de se classer parmi les plus prestigieux centres de recherche et de formation en psychiatrie gériatrique en Amérique du Nord », déclare Dr Looper.

Paul Marchand est manifestement humble lorsqu’il s’agit de son investissement dans la réussite de ces projets. « Lorsque vous faites ce genre de travail et que vous côtoyez des gens aussi intéressants, vous avez de merveilleuses histoires à raconter et d’importantes choses à faire. »

Un autre don d’envergure qui fut orchestré par M. Marchand fut celui qui provenait du patrimoine familial des Vodstricil. Le legs destinait les fonds à l’Hôpital général juif, car un enfant de la famille y avait été traité, sans pour autant les affecter à une cause précise.

« Lorsque j’ai fait la connaissance de Mme Vodstricil, elle était déjà veuve. Je me souviens qu’elle avait une histoire fascinante à raconter. Pendant la Seconde Guerre mondiale, sa famille avait décidé de fuir Belgrade et le train de vie qu’elle y menait. Cette décision avait été prise à peine 15 minutes avant que la Gestapo ne se trouve sur le pas de leur porte.

Quand j’ai pris en main l’organisation des affaires de Mme Vodstricil, je ne savais pas où cela me mènerait, mentionne M. Marchand, car les fonds étaient devenus disponibles pour être attribués à des œuvres caritatives au début de 2020. Et le monde venait d’être complètement bouleversé. M. Marchand explique que la pandémie s’est avérée une excellente occasion pour investir dans le personnel infirmier, qui est maintenant plus essentiel que jamais et qui le demeurera dans l’avenir.

Une grande partie des 3,5 millions de dollars versés à l’Hôpital général juif a été consacrée aux démarches visant l’obtention du statut de « Magnet Hospital », une distinction remise pour l’excellence des soins infirmiers et de l’attention aux patients aussi bien que pour l’innovation en pratiques infirmières professionnelles. Cette accréditation exigeante est un honneur convoité, car il aide les hôpitaux à attirer et à fidéliser les meilleurs éléments du corps infirmier et du personnel soignant. L’Hôpital serait le seul à détenir cette accréditation au Québec.

« Les infirmières et les infirmiers ainsi que les gens du domaine de la santé font un travail extraordinaire, comme nous avons pu le constater pendant la crise. Elles et ils sont en première ligne et devraient être mieux compensé(e)s pour leur expertise et leurs efforts inlassables. Leur avenir, c’est notre avenir, selon M. Marchand. De plus si, grâce à ce financement privé, j’ai indirectement aidé à ce que plus de fonds publics soient consacrés à la profession et aux pratiques infirmières, j’ai fait quelque chose de bien. »

Les 80 ans de Paul Marchand ont été teintés par les enseignements de ses remarquables mentors, clients et membres de sa famille ainsi que par une vie fondée sur le principe qu’il pratique depuis son plus jeune âge et qui l’incite à donner au suivant. Il continue par ailleurs de respecter ces paroles qu’il a apprises, enfant, en fréquentant le Lower Canada College : Non Nobis Solum (pas seulement pour nous).

« Ce que nous faisons pour les autres équivaut à ce que nous donnons aux autres, non pas à ce que nous accumulons pour nous-même. Permettez-moi de faire une suggestion : trouvez quelque chose qui vous permet de venir en aide à quelqu’un tous les jours en utilisant vos talents. Vous vivrez plus heureux, aurez plus succès et créerez des liens plus solides. Aussi simple que cela puisse paraître, c’est la vérité. »

Dernière mise à jour en août 2021

« Ce que nous faisons pour les autres équivaut à ce que nous donnons aux autres, non pas à ce que nous accumulons pour nous-même. Permettez-moi de faire une suggestion : trouvez quelque chose qui vous permet de venir en aide à quelqu’un tous les jours en utilisant vos talents. Vous vivrez plus heureux, aurez plus succès et créerez des liens plus solides. Aussi simple que cela puisse paraître, c’est la vérité. »

— Paul R. Marchand

Un livre paru tout récemment apporte espoir et guérison aux patients atteints du cancer de l’œsophage à l’HGJ

Self-published book, all proceeds will go to the Jewish General Hospital

Il n’y a pas de lien plus grand et plus puissant que le lien entre une mère et son enfant. L’amour d’une mère est inconditionnel. C’est un dévouement qui se poursuit même après la vie, comme c’est le cas pour Florence Cohen.

Florence’s daughter, Dr. Andrea Joy Cohen, M.D., O.B.M., tragically passed away in 2015 of esophageal cancer. A doctor, scientist, cancer researcher, author, poet and inspirational speaker, Dr. Cohen epitomized success in the eyes of her mother. “I think about my daughter all the time. I’m proud of her. She radiated kindness and she was a wonderful daughter,” Florence shared.

La Dre Cohen a écrit plusieurs poèmes ainsi que le livre « A Blessing in Disguise: 39 Life Lessons from Today’s Greatest Teachers », publié en 2008. La critique avait chaudement acclamé ce livre qui a figuré au palmarès des livres à succès de Los Angeles la première semaine de sa parution, et sur plusieurs autres palmarès par la suite. Andrea avait rédigé deux autres manuscrits avant d’être atteinte d’un cancer de l’œsophage, mais elle n’a pas eu le temps de les publier avant son décès.

Lorsqu’Andrea est décédée, Florence a senti qu’il était de sa responsabilité de rendre hommage à l’héritage laissé par sa fille. Elle a donc soigneusement rassemblé les deux manuscrits inédits de la Dre Cohen pour les publier, sans trop savoir par où commencer.

Natasha Grant, physiothérapeute de Florence, a été touchée par cette histoire. « Elle a parlé de moi à son conjoint, Paul DuVernet, un graphiste, qui m’a gracieusement offert de m’aider à mettre en page le livre et à le publier. » Grâce aux généreux conseils de Paul, Florence a publié elle-même la deuxième édition du livre de la Dre Cohen intitulé à juste titre « A Blessing in Disguise: 42 More Life Lessons from Today’s Greatest Teachers ».

Over the years, Florence and her family were patients at the JGH. Dr. Cohen spent most of her adult life in the USA but was treated at the JGH when she was diagnosed with esophageal cancer. “All the proceeds of this book will go to the Jewish General Hospital, and more specifically to research esophageal cancer. I realize this type of cancer could benefit from some attention so, I hope it raises awareness for esophageal cancer research,” Florence shared.

Le Centre du cancer Segal de l’HGJ est une installation ultramoderne qui utilise une approche holistique des soins aux patients, combinant la prévention du cancer, le diagnostic, le traitement, le soutien psychosocial, le soutien nutritionnel et la recherche clinique et fondamentale sur le cancer. En plus de prodiguer des soins aux personnes atteintes de cancer, le Centre du cancer Segal abrite des programmes de recherche avant-gardistes en oncologie mettant l’accent sur la recherche fondamentale, translationnelle, clinique et psychosociale ainsi que la recherche en soins infirmiers et palliatifs.

Florence concluded, “I am so gratified to be able to fulfill Andrea’s wish, and I’m very pleased to be able to share it with you. I hope you enjoy Andrea’s book, and feel her spirit through it.”

Avril 2021

« Toutes les recettes de la vente de ce livre seront remises à l’Hôpital général juif, plus précisément à la recherche sur le cancer de l’œsophage. Ce type de cancer mérite que l’on s’y attarde, et j’espère que ce livre sensibilisera les gens à cette maladie »,

explique Florence.